L'Archéologie du Futur/Archeology of the Future 2013 - Bayreuth
Conférence Internationale à l'Université de Bayreuth, Janvier 2013
L’Archéologie du Futur: Cinémas Africains et Imaginaire
Depuis ses origines, le cinéma est lié à l’histoire dans une double perspective rétrospective et prospective, qu’il soit geste d’appropriation du passé par la mémoire ou qu’il soit mouvement d’anticipation du futur. Ainsi, la création filmique en Afrique se situe dans la tension entre d'une part archéologie, histoire et mémoire et d'autre part avenir et utopie.
Patrice Nganang, parlant des littératures africaines, appelle de ses vœux l’avènement d’une « République de l’imagination » qui soit tout à la fois une chambre d’écho où bruisse le présent et une fabrique de rêves qui imaginent un futur pour l’Afrique. Nous proposons dans la même optique de penser le cinéma, cette « usine à rêves » en termes non pas seulement de représentation a posteriori, mais en termes de transmission et de transfiguration. Nous invitons ainsi à réfléchir à la dimension „préemptive“ des cinémas africains, leur capacité à répondre à l’urgence en même temps qu’à anticiper. Ces propositions s’articulent autour de l’idée d’une continuité temporelle repérable dans les formes cinématographiques entre passé, présent et futur selon la double modalité de l’actuel et du virtuel. Le cinéma africain ouvre à la fois un espace de mémoire et d’utopies, il se déploie dans des formes diverses, souvent hybrides qui vont du « souvenir au rêve » selon la belle expression de Gilles Deleuze dans Cinéma 2, Image-temps.
Pistes de recherches possibles :
Dans quelle mesure les cinémas africains renouvellent-ils aujourd’hui l’imaginaire émancipateur dont parle Simon Gikandi ? Quelles formes de prise en charge du passé ces cinémas proposent-ils ? Selon quelles modalités les usages du passé ouvrent-ils à une vision de l’avenir ? Peut-on identifier une continuité de l’imagination politique et créatrice portée par les cinémas africains ? Assiste-t-on à l’émergence d’imaginaires nouveaux ? Comment se manifeste la charge subversive du cinéma ?
Cinémas africains et référentialité (formes fictionnelles, documentaires et hybrides) ; Cinémas africains et mémoire ; Cinémas révolutionnaires, cinéma engagé ; Cinémas africains et préemption : utopies filmiques et cinéma d’anticipation, SF
Programme:
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